Tu vires le port sec par la porte et il entre par la fenêtre sous le nom de cluster.

Les Toulougiens mettent à la porte le port sec en 2007, mais il revient en 2009 par l’intermédiaire de Pmca (Pyrénées Méditerranée Communauté d’Agglomération) sous un nouveau vocable qui présente mieux
…………« cluster logistique »…….
Un super mot qui vous en met plein les oreilles : « cluster » et « logistique » de surcroit.
Ne lésinons pas, il faut en mettre plein la vue.

En changeant les mots, les aménageurs, les ravageurs, les dévoreurs d’espaces agricoles et de zones vertes nous prennent pour des gogos pour ne pas dire un autre nom.
L’archipel avec ses Îlots au milieu de la « mer verte » que nous vante le concept de l’agglo, disparaît devant une cavalerie en marche.

Du concept de « mer verte » nous passons au concept de « mer d'Aral », en relation avec les zones industrielles sillonnées de cohortes de camions.

Voilà comment, le rêve devient un cauchemar.
Il est vrai que nous sommes sur des terres de maraîchage, il est donc normal que l’on nous vende des salades.

Comble du cynisme, il paraît que nous n’avons rien fait pour empêcher la mise en place de l’extension de la zone combiné de St Charles qui coûte 40 millions d’euros.
Donc en acceptant le premier projet nous devions savoir que le second, « le cluster », allait de pair avec le premier.
L’aménageur fort poli, quasiment complice avec nous, il nous reste à faire ensemble le projet, laisse tout de même transpirer un certain agacement et chacun peut entendre dans ce qu’on appelle un double discours :
« Messieurs vous ne l’avez pas ouvert pour le chantier combiné, alors maintenant,  fermez-la.»

Ce qui veut dire maintenant qu’un projet peut en cacher un autre. Et même qu’un projet en cache toujours un autre.

Peut-on faire confiance à des aménageurs aussi cyniques ?

Nous pouvons affirmer que ce projet de « cluster » annonce l’agrandissement par la suite jusqu’à la basse et que la jonction entre le dit Cluster et la Zone d’extension de la zone combinée se fera à moyen terme.
Dans un premier temps les cyniques créent le ghetto, la zone deviendra invivable pour les riverains qui seront contraints de vendre avant que la maladie ne les ronge.
D’ailleurs si nous avions un service de médecine préventive sur les logements au même titre que la médecine du travail, ce dernier conseillerait de partir, préventivement, avant que votre corps, malheureusement ne s’exprime sous la pression, le harcèlement, le stress que vous allez subir.

Cavalerie en marche

L’aménageur nous laisse entendre que l’équilibre financier de la zone combinée pourra s’envisager avec l’activité du Cluster. Si nous ne l’acceptons pas, au lieu de créer de l’emploi nous serions d’une certaine façon responsable de perte d’emploi. Qui va financer les déficits dans le temps ?
Donc un nouvel investissement pourrait couvrir éventuellement par sa création d’activités, le déficit de l’autre équipement et c’est parti pour la cavalerie des déficits et des équipements qui éventuellement arriveront à équilibrer le premier.

Ce qui revient à dire que l’étude présentée lors de l’enquête publique de l’extension de la zone combinée n’avait pas pris en compte la viabilité financière. Je vous le dis de vrais marchands de salade.

« Toulouges encerclée, Toulouges humiliée, Toulouges martyrisée, Toulouges ligotée, mais Toulouges libérée par les citoyens avec le concours des élus, avec l’appui de l’intelligence, du raisonnable, de la cohérence intellectuelle de l’agglomération.

En retirant le projet de la « mer noire », les élus pourront être fiers de la cohérence des mots, des concepts et des actes mis en exergues dans la revue l’archipel « 5 ans d’agglo, 5 ans d’actions » d’avril 2006 :

« Toutes ces actions s’articulent autour de la valorisation de notre territoire : un «archipel » dont les communes constituent les îlots urbains, la nature omniprésente, la « mer verte » d’où ils émergent et Perpignan, la «ville-pont», la ville centre qui les fédère et ouvre le territoire au-delà de ses frontières. »